2011 (FRANCE) - Réalisé par Daniel Auteuil - Durée : 01h47min

Avec Daniel Auteuil (le puisatier Pascal Amoretti), Kad Merad (Felipe), Astrid Berges-Frisbey (Patricia), Emilie Cazenave (Amanda), Nicolas Duvauchelle (Jacques Mazel), Sabine Azéma (Madame Mazel) et Jean-Pierre Daroussin (Monsieur Mazel)

Genre : Drame , Romance 

Synopsis : France, 1940 - En coupant à travers champs pour aller porter le déjeuner à son père, puisatier de son état, Patricia rencontre Jacques. Elle a dix-huit ans, il en a vingt-six. Elle est jolie, avec des manières fines de demoiselle ; il est pilote de chasse et beau garçon. Un peu de clair de lune fera le reste à leur seconde rencontre. Il n'y aura pas de troisième rendez-vous : Jacques est envoyé au front. Or, ce deuxième rendez-vous va avoir des conséquences sur la vie de famille du puisatier, car Patricia attendra un enfant.

Patricia en fait la confession à son père, et ensemble, ils vont rendre visite aux riches parents de Jacques, qui crieront au chantage. Humilié, le puisatier n'a d'autre choix que de désavouer Patricia et de la chasser du logis. Finalement, moli avec le temps et surtout après sa confrontation avec sa cadette, Amanda, et du fidèle Felipe, le Puisatier reprend toute la petite famille chez lui et connait les joies d'être grand-père.... joie que lui environt les parents de Jacques, désormais sans nouvelles de leur fils porté disparu.

 Daniel Auteuil signe son premier film en tant que réalisateur, prenant le pari de proposer un "remake" de l'oeuvre de Pagnol, de 1940, avec les fabuleux Raimu et Fernandel et avec Josette Day dans le rôle de Patricia.

Avec une lumière, des extérieurs qui nous font sentir la provence, c'est réussi. En outre, si Auteuil respecte en tout point l'oeuvre d'origine (on pourrait dire que c'est un "copié-collé") il a le mérite de donner un beau coup de jeune à l'ouvrage.

Bien sûr c'est suranné, puisque l'action se passe en 1940, et la trame de la fille-mère et les histoires de famille aussi, mais pas tant que çà, finalement. Une belle histoire pleine d'authenticité dans ses personnages, qui fleure bon le soleil et la Provence, "avé" l'assent", c'est savoureux, juste, émouvant.

Des mentions spéciales sont à décerner, d'abord à Daniel Auteuil (dans le rôle titre), qui nous livre une interprétation solide et rustique, à Kad Merad, qui reprend le personnage de Felipe, précédemment tenu par Fernandel (il retranscrit bien cet homme simple et candide) et enfin  à Jean-Pierre Daroussin, qui campe un excellent M. MAZEL.

Du côté des filles, la grosse mention spéciale va à Emilie Cazenave (à gauche sur la photo), qui interprète une Amanda de caractère et vraie : c'est carrément elle la révélation et la star du film, pas la jolie mais fade Astrid Berges-Frisbey.

Enfin, allez-y, laissez vous porter par ce film aux valeurs simples.

Dans le cadre des rediff et opérations découverte les ciné proposaient de nouvelles dates et horaires pour les films passés il y a quelques mois, parmis lesquels le magnifique "La vie des autres", chef d'oeuvre venant de nos amis d'outre-Rhin.

L'histoire : en 1984, en RDA, parce qu'un ministre tombe amoureux d'une actrice, et pour écarter son rival, un capitaine de la STASI se voit confier une mission d'écoute et de surveillance sur la personne d'un auteur de théatre, Georg Dreyman, sorte de candide du Régime à qui on a cependant vraiment rien à reprocher. Très vite la fascination et la sympathie prennent le pas. Mais c'est sans compter sur le dépit du haut dirigeant éconduit, l'ambition de certains, et le mal de vivre d'autres.

Les acteurs sont fabuleux : on saluera la prestation sobre et efficace du formidable et regretté Ulrich Muhe, et celle du non moins formidable Sebastian Koch.

De plus, l'atmosphère de fin de régime est très bien rendue ainsi que la lutte, l'attente et l'espoir qui tendront à ce fameux jour de 1989 qui vit la réunification des deux Allemagne.

Le Capitaine Wiesler à l'écoute....

Le poête Georg Dreyman (Sebastian Koch) et Christa Maria, la cause - involontaire - des ennuis.

En résumé, un très grand film, sans fards ni esbrouffe, bref, un chef d'oeuvre et je vous engage à aller très vite dans toute salle obscure proposant ce bijou. Vous pouvez aussi louer le DVD dans toute bonne dvdthèque, ou, encore mieux, l'acheter.

L'excellente surprise de février 2007 aura été sans conteste la présentation et la sortie de "Molière".

Mandaté pour incarner notre auteur de théatre le plus populaire depuis plus de 300 ans, Romain Duris est bluffant, son regard intense et son jeu font vraiment merveille (bref, moi, maintenant j’ai du mal à me représenter Jean-Baptiste Poquelin autrement !!!!

Il ressemble également étrangement à

l’interprète choisi par Ariane Mnouchkine en sa version biographique des années 80).

Quant à Fabrice Luchini, on ne pouvait trouver de Monsieur Jourdain plus juste, et pour une fois il n’en fait pas des tartines. Il nous propose donc un personnage de riche bourgeois cherchant à entrer par « Mariage » dans la noblesse, passant du ridicule à la fierté honorable, il est pour finir admirable et touchant.

A retenir le face à face quasi constant avec "Molière" et notamment la scène désormais culte du "Cheval".

Donc, en conclusion c'est un très excellent moment de cinéma, les deux heures de films trop vites passées avec des acteurs fabuleux (là, désolée mais pas de photos disponibles de Laura Morante en Mme Jourdain, elle est fabuleuse).

On rit, on pleure, les acteurs nous communiquent leur plaisir, alors, que demande le peuple, huummm ?